MEILLEURS MOMENTES POUR S’EXERCER

    La clef de la pratique est la quantité et la qualité des tentatives qui vont conduire le praticien à un haut niveau. Il y a plusieurs périodes adaptées au bon emploi des techniques indirectes.

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Pour commencer, qu’il soit bien établi que le sommeil suit des mouvements cycliques. Nous nous réveillons toutes les 90 minutes et, rapidement, nous nous rendormons, d’où les cycles du sommeil. Par ailleurs, nous faisons l’expérience de deux types principaux de sommeil : celui des mouvements oculaires rapides (REM pour « Rapid Eye Movement ») et celui des mouvements oculaires lents (NREM pour « Non Rapid Eye Movement »). Le sommeil lent comporte de nombreux niveaux. Au fur et à mesure du sommeil, on a de moins en moins besoin de sommeil profond, c’est-à-dire lent, et, donc, plus nous passons de temps dans l’état de sommeil paradoxal. C’est au cours de ce sommeil paradoxal qu’il est le plus aisé d’entrer dans les états de conscience liés à la sortie hors du corps.
La meilleure façon de mettre en œuvre les techniques indirectes est d’adopter la méthode du « rendormissement retardé ». Le but de cette méthode consiste à interrompre un cycle de sommeil juste à sa fin et, ensuite, de décaler le rendormissement, ce qui rend le sommeil léger pendant le reste du cycle. On profitera particulièrement bien de ces fréquentes interruptions du sommeil.

A Remarquer !
Lorsqu’il a été instamment demandé d’utiliser la méthode « du rendormissement retardé » dans un séminaire de trois jours en juin 2008, les succès ont immédiatement été plus que doublé par rapport aux résultats habituels.

          Par exemple, si un praticien se couche à minuit, il devra mettre son réveil à sonner pour 6 heures du matin. Quand il se réveillera, il faudra qu’il bouge : aller aux toilettes, boire un verre d’eau, ou lire quelques pages du présent livre. Ensuite, il doit retourner au lit en se programmant mentalement pour que dans les deux, trois ou quatre prochaines heures, il se réveille le plus souvent possible pour, à chaque fois, essayer d’entrer dans l’état de présortie.
S’il va se coucher plus tôt, il devra reculer l’alarme de son réveil d’autant de temps puisque six heures pour la première tranche de sommeil est une durée optimale. S’il dort moins de six heures, son sommeil sera trop profond lors de la seconde tranche de sa nuit. S’il dort plus de six heures, alors il ne lui restera que peu de temps pour essayer quelque chose, ou peut-être même qu’il n’arrivera pas à se rendormir.
Si le praticien se réveille naturellement et en pleine forme, il lui sera difficile de se rendormir. Dans ce  cas, il n’aura pas besoin de mettre un réveil. Il doit essayer au plus vite de se rendormir.
Si un praticien peut se rendormir après être resté trois quarts d’heures réveillé, il vaut mieux qu’il conserve cette capacité : elle augmente fortement ses probabilités de succès.
Bien sûr, la méthode « du rendormissement retardé » n’est applicable que si on a la possibilité de dormir aussi longtemps que l’on veut, surtout sans réveil prématuré. Tout le monde ne jouit pas d’un tel luxe au quotidien, mais presque tout le monde a des jours de congés et peut en profiter. C’est spécialement grâce à la méthode du « rendormissement retardé » que les deux tiers des étudiants de l’École de Out-of-Body Travel arrivent à entrer dans l’état prédissiociatif en un seul week-end d’enseignement !
Le deuxième espace de temps privilégié pour entrer dans les états qui nous intéressent est celui du réveil matinal ordinaire car il est précédé d’une période de sommeil léger.
Une autre période où la pratique des techniques indirectes s’avère efficace c’est au réveil d’une sieste pendant la journée. Encore une fois, ce type de sommeil, léger et court, procure au corps le repos dont il a besoin, tout en permettant de garder une mémoire et une intention intactes pour le moment du réveil. Ici aussi, tout le monde n’a pas le luxe de faire la sieste régulièrement, mais si une telle occasion se présente, mettez-la à profit ! Ce sera facile !
Les réveils nocturnes sont les moments les moins efficaces pour travailler ses techniques indirectes car on a alors besoin de sommeil profond. La conscience est plutôt faible et peu capable d’efforts. Même si on peut observer certains résultats, on risque fort de se rendormir très vite. Cela ne veut pas dire qu’on ne puisse pas rechercher la phase prédissociative pendant la nuit ; cela signifie tout simplement qu’on n’y arrivera pas aussi facilement qu’à d’autres moments. L’option nocturne reste la meilleure pour ceux qui n’ont pas d’autre choix, heureusement.
Puisque nous nous réveillons tous, la nuit, toutes les 90 minutes, un minimum de 4 réveils est presque garanti, même si on ne dort que 6 heures. Il faut en avoir conscience et s’efforcer de saisir ces moments pour en profiter pleinement.