LES TECHNIQUES DE SEPARATION

Avant tout, une constatation absolument saisissante : dans la moitié des cas (!) d’entrée réussie dans l’état de conscience prédissociatif par une technique indirecte, il n’est pas nécessaires de pratiquer des techniques supplémentaires, car la séparation est déjà effective. Cela a été statistiquement prouvé lors de séminaires à l’école Out-of-Body Tavel et par l’analyse d’autres sources. Inversement, une mauvaise compréhension des techniques de séparation peut mener à des effets regrettables. Il est tout à fait possible qu’un praticien soit dans la phase prédissiociative et qu’il soit incapable de quitter son corps. Par conséquent, il est très important de comprendre comment fonctionnent les techniques de séparation car elles sont souvent décisives.

A remarquer !
Relativement souvent, un praticien va essayer des techniques de séparation sans qu’il ne voie de résultat. Néanmoins, il va avoir la surprise de comprendre qu’il se trouve couché dans une position différente de celle à laquelle il s’attendait être : en fait, il n’a plus qu’à se lever ! Cela arrive surtout chez les débutants et c’est révélateur d’une compréhension erronée des techniques de séparation.

          Parfois il suffit au praticien de penser à la séparation pour qu’elle se produise. C’est quand même rare, d’où l’existence de toute une série de techniques. Les principales consistent à s’extraire de son corps en roulant, en se mettant debout et en lévitant.

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Rouler
Juste au réveil, essayez de rouler au bord du lit sans utiliser les muscles. N’ayez pas peur de tomber du lit ni de heurter le mur. Ne vous préoccupez pas des détails concernant les sensations. Simplement, roulez !

Se lever
Au réveil, essayez de sortir du lit sans aucun effort physique. Cela doit être réalisé de la manière la plus aisée possible.

S’extraire
Au réveil, essayez de sortir du corps sans utiliser de muscles. Cette technique vient généralement à l’esprit quand une séparation partielle a été obtenue grâce à l’utilisation d’autres techniques, ou qu’une partie du corps est déjà complètement séparée.

Léviter
Au réveil, tentez de vous élever tout entier en position allongée. Ne vous demandez pas comment procéder ; tout le monde le sait intuitivement grâce à ses rêves.

Chuter
Le même principe que pour la lévitation, mais vers le bas : au réveil, essayez de se laisser tomber à travers le lit.

Etirer
Au réveil, essayez d’étirer votre corps par la tête, ou par les pieds, comme un élastique.

Rouler en arrière
Sitôt le réveil, essayez d’effectuer une roulade arrière sans utiliser les muscles physiques.

Bouger les yeux
Au réveil, avancez vos globes oculaires, ou au contraire, creusez les yeux sans les ouvrir. Ce mouvement peut mener à la séparation frontale surtout s’il est réalisé en présence d’images subjectives.

S’imaginer être déjà séparé
Vous pouvez vous imaginer être déjà séparé et, ce, dans votre chambre ; essayez de ressentir votre double avec le maximum de réalisme possible. Vos sensations vont progressivement passer de votre corps physique à votre corps subtil et devenir authentiques.

Se téléporter
Vous pouvez essayer de vous sentir dans un autre endroit avant même la séparation. Ainsi vous fusionnerez directement deux étapes : la séparation et l’arrivée dans un autre lieu. Cela fonctionne au mieux avec les yeux non physiques fermés.

Voler
Vous pouvez essayer de vous sentir voler à grande vitesse.

Toutes les techniques de séparation ont un point commun : il n’est pas question d’imagination : il s’agit de réellement tenter des mouvements sans se servir des muscles physiques. Les exercices doivent donner les mêmes sensations de mouvement que la vie réelle. Si rien ne se produit immédiatement après les premières tentatives, c’est que la technique essayée ne vous convient pas ; néanmoins, elle pourra donner des résultats plus tard. Le praticien sent instantanément si la technique marche. Cependant, les gens sont souvent mal préparés : ils ne savent pas évaluer le niveau de réalité des sensations. Ils pensent qu’ils font un mouvement physique au lieu de comprendre qu’une partie, ou la totalité, de leur corps est sortie. Après ce style d’erreur bien regrettable, une analyse attentive permettra de réaliser ce qui se passe pour pouvoir établir une stratégie de réussite.
Si une séparation est difficile, voire incomplète, par exemple s’il y a un début de mouvement, puis, qu’après une légère progression, le mouvement cesse, cela montre quand même qu’on est sur la bonne voie. Pour obtenir une séparation complète, il va falloir persévérer en y mettant toute sa force.
Pour tester les techniques de séparation, il faut s’allonger, les yeux fermés, et les mettre en pratique, une à une, pendant plusieurs minutes chacune. Une tentative de séparation a certainement réussi si on a la sensation d’un mouvement sans aucune tension ni aucune contraction musculaire physique. Pour y arriver, il faut faire, répétons-le, un puissant effort interne, presque d’ordre physique. Evidemment, aucun mouvement physique ne se produit réellement et le praticien reste couché, immobile.

A remarquer !
Lors d’environ 1 à 3 % de ses mises en pratique de la  recherche de l’état de préséparation, on se réveille en s’apercevant immédiatement que l’on est déjà séparé de son corps. Cela signifie que l’on s’était levé, qu’on a pu circuler, s’asseoir, etc. sans conscience. Cependant ce n’est pas comme devenir conscient dans un rêve : c’est bien un vrai réveil.

           Vous vous en doutez, il est très important de savoir quoi faire à l’instant de la séparation. Il faut bien réaliser que la séparation s’effectue avec le même corps et les mêmes sensations que celles que vous ressentiez en pratiquant la technique d’accès à l’état de dédoublement. Par exemple, si vous aviez opté pour des rotations, vous avez besoin de vous sentir tourner comme si vous tourniez physiquement tout en voyant votre paysage visuel lui aussi tourner autour de vous. De plus, il est important de ne pas réintégrer votre corps physique, si votre technique d’entrée dans la phase préséparation implique la sensation d’une séparation partielle. Par exemple, si la rotation a marché, avant d’essayer de se dédoubler, il ne faut pas réintégrer son corps car cela entraverait la séparation immédiate. Il vaut mieux s’envoler en arrêtant juste la rotation dans une position à angle droit par rapport à son corps physique. C’est la même chose avec la méthode des mouvements du corps subtil : la séparation doit commencer par le bras qui s’est déplacé, c’est-à-dire, qu’il faut continuer dans l‘élan impulsé par la technique indirecte et ne pas revenir dans son corps physique. La même chose vaut pour l’ensemble des techniques lorsqu’il y a séparation partielle.
Si un élève a appris selon la méthode des balancements du double, par exemple en balançant une main, il va procéder à la séparation comme s’il voulait faire tanguer le double de son corps tout entier. Autrement dit, il s’agit de réussir à se déplacer avec exclusivement la perception du corps sans aucune participation effective des muscles physiques.
Avant tout, le plus important est de comprendre que si le praticien a travaillé ses techniques indirectes, et qu’il vient de se réveiller, or c’est logique, cela signifie qu’il est bel et bien dans la phase de prédédoublement. Toutes ses sensations ne viennent plus de son corps physique, en dépit des apparences. Tout ce qu’il a à faire, c’est de se lever, rouler, léviter, comme s’il était dans son corps physique.
Ceux qui sont inexpérimentés cherchent souvent des signes révélateurs de la séparation. En fait, les sensations qui peuvent survenir sont particulièrement variées. Ceux qui ne le savent pas, souvent, gaspillent un grand nombre d’expériences, ne sachant pas agir face à l’inattendu. Il faut apprendre à être prêt à toute éventualité et connaître les scénarii les plus courants, observés dans 99 % des cas.

Reconnaître l’entrée dans l’état dissocié selon ses sensations

– Mouvement ordinaire
Ici, la séparation ressemble souvent à un mouvement totalement ordinaire, comme s’il s’agissait du corps physique. Le praticien se lève, roule ou lévite exactement comme en réalité.

– Dédoublement
Il y a véritable séparation entre le corps subtil et le corps physique, comme si le praticien sentait réellement sortir quelque chose de son corps. En dépit du fait que cette sensation ait donné son nom à l’ensemble du processus d’entrée dans l’état de conscience appelé « dédoublement », la sensation nette de séparation arrive assez rarement ce qui rend le terme inapproprié.

– Etirer
Vous avez l’impression que votre corps subtil s’étire de toute part en une masse caoutchouteuse et qu’il quitte votre corps physique. Surmontez avec force le sentiment d’être attiré par le corps physique et l’impression va se dissiper.

– Engourdissement
Le corps subtil acquiert une sensation de poids jusqu’à sembler vraiment lourd. L’engourdissement, la paralysie même, sera dissipé en proportion de la force qu’on met à lutter contre.

– Se réveiller dédoublé
En se réveillant, ou prenant conscience quelques instants, le praticien sent qu’il est déjà séparé. Dans ces conditions chercher l’état présortie ou la sortie elle-même est, bien sûr, inutile. Il suffit de se lever et d’avancer.

– Parties du corps bloquées
Certaines parties du corps subtil peuvent rester bloquées au niveau du corps physique pendant le processus de séparation. Par exemple, cela se produit souvent avec les jambes, le torse, la tête ou le bassin. Dans de telles situations, vous devez vous mobiliser au maximum pour que votre corps subtil sorte harmonieusement.
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– Etre dans deux états corporels à la fois
Il arrive qu’on ne se sente ni vraiment sorti ni vraiment allongé dans son lit, alors qu’en réalité on est à la fois sorti et allongé dans son lit. Il faudra donc se concentrer exclusivement sur votre corps subtil.

– Séparation complète directe (lors de la pratique de techniques)
En exécutant n’importe quelle technique, vous pouvez spontanément, vous trouver complètement séparé dans votre chambre ou dans tout autre endroit. Profitez-en ! Inutile de réintégrer votre corps physique !

– Etre tiré par quelqu’un ou quelque chose
La séparation peut sembler n’être pas totalement le résultat de sa propre volonté, mais intervenir grâce à l’aide de quelqu’un ou de quelque chose. Par exemple, on va sentir quelqu’un nous tirer par les jambes ou carrément nous soulever. On doit profiter immédiatement de cette lancée pour sortir activement. Une telle situation se produit souvent avec les soi-disant « enlèvements extraterrestres », qui sont en réalité, dans la plupart des cas, des expériences de sorties spontanées non identifiées comme telles.

– Aspiration
En effectuant des techniques du type de l’observation des images internes, les praticiens sont souvent complètement aspirés par l’image observée, avec toutes les sensations qui l’accompagnent. Cette image est un indice de dédoublement donc il n’est pas question de réintégrer son corps physique afin de sortir d’une façon plus ordinaire.

– Habituation à une technique
Lorsque vous pratiquez une visualisation très réaliste, très détaillée, comme d’ailleurs avec d’autres techniques, une convergence se produit entre la technique elle-même et la séparation. Ainsi il sera inutile d’effectuer une séparation au sens traditionnel du terme. Par exemple, pendant une visualisation sensori-motrice, c’est-à-dire réaliste et complète quant aux détails des sensations, le praticien commence d’abord par imaginer activement qu’il marche dans une pièce, et, progressivement, la perception imaginée va se transformer en une sensation réelle d’être vraiment dans la pièce. Dans le même ordre d’idée, quand le double bouge, il ne reste qu’à sortir du corps.

– Conscience à l’état de rêve
Devenir pleinement conscient tout en rêvant avec la totale connaissance de ce qui se passe est également une méthode d’entrée dans l’état de dédoublement, sans impliquer les techniques directes ni indirectes. Il n’est pas nécessaire de réintégrer son corps afin de se dédoubler «ordinairement», bien que beaucoup le fasse pour obtenir des sensations plus vives.