CYCLES DE TECHNIQUES INDIRECTES

   Jusqu’ici, nous avons vu les techniques indirectes à utiliser pour entrer dans la phase de prédédoublement et les techniques de séparation quand l’accès à cette phase est acquis. La conscience aux premiers instants du réveil et les meilleurs moments pour exercer toute pratique ont également été présentés. Maintenant, étudions un protocole spécifique à l’utilisation des techniques indirectes. L’appliquer, c’est se garantir des résultats concrets et rapides.
Il est très important de savoir que plus le sommeil, qui précède une tentative de sortie, est naturel et de bonne qualité, meilleures sont les possibilités offertes au réveil et plus les chances de succès sont réelles. Ce qui est nécessaire, c’est d’avoir un bon sommeil réparateur qui permettra de pouvoir profiter au mieux du moment du réveil. Parfois, les cycles de techniques indirectes peuvent être utilisés avec succès lors d’un sommeil agité, mais dans la plupart des cas, c’est une perte de temps et d’énergie. Quand on dort mal, il vaut mieux ne rien faire et attendre d’avoir bien dormi plutôt que gaspiller son temps à se débattre dans les complications.

Protocole d’actions à entreprendre sitôt le réveil :

1 Test de techniques de séparation en 5 secondes
Comme indiqué ci-dessus, avec les techniques indirectes, 50 % des réussites sont immédiates puisque les premières secondes juste après le réveil sont parfaitement favorables. Moins de temps il s’écoule après le réveil, mieux c’est. Un facteur négatif, c’est de se coucher dans l’attente plus ou moins stressante de quelque chose.
Donc, au réveil, de préférence sans mouvement, le praticien doit essayer immédiatement la séparation selon diverses techniques, comme rouler, se lever, ou bien léviter. Si une technique a soudain commencé à produire des résultats pendant environ 3 à 5 secondes, alors la séparation d’avec le corps doit être tentée jusqu’à l’obtenir. Parfois, pendant la séparation, peuvent se présenter des sensations d’élasticité bizarre, de poids ou d’obstacle. Il ne faut absolument pas y prêter attention. Efforcez-vous plutôt de vous dédoubler, avec volonté et fermeté.
Gardez à l’esprit qu’essayer de se dédoubler immédiatement au réveil est très important et à faire dès le début !

A remarquer !
Certains praticiens n’arrivent pas à se mettre dans l’état de prédédoublement mais ils n’ont pas envie de se compliquer l’existence avec des techniques. Ce qu’ils veulent, c’est sortir vite, radicalement, et sans technique. D’où une motivation vigoureuse qui leur permet de saisir le moment exact du réveil et de l’utiliser très activement. En fait, ils arrivent presque toujours à se dédoubler dès ce premier moment.

2 Le cycle de techniques indirectes à utiliser si la séparation échoue           
Si la séparation ne se produit pas dans les premières secondes, cela signifie probablement que la séparation ne se fera pas, indépendamment du temps consacré à l’effort. C’est là que le praticien doit recourir à d’autres techniques.
Le praticien doit avoir choisi précédemment dans la liste au moins trois techniques qui lui conviennent.        Nota Bene! Afin de donner un exemple précis, nous allons examiner l’utilisation de trois types de techniques ; vous les remplacerez par votre propre ensemble de techniques choisies selon votre expérience.  On va prendre comme exemple les techniques les plus éprouvées : observation des images subjectives (a), mouvements  du corps subtil (b), écoute des sons internes (c).
Après une tentative de séparation infructueuse, le praticien doit commencer immédiatement à observer l’espace devant ses yeux clos. S’il commence à voir apparaître des images dans les 3 à 5 secondes, il doit continuer de regarder sans véritablement examiner en détail les images, sinon elles disparaissent. Avec une attention sans insistance, les images vont vite devenir de plus en plus réalistes et colorées : elles vous absorberont. Si tout se passe correctement, une translocation soudaine se produit dans le paysage visuel, ou bien, lorsque l’image devient très réaliste, vous pouvez essayer de vous séparer de votre corps. Si rien ne se passe après 3 à 5 secondes, le praticien doit passer à la technique des mouvements du corps subtil.
Pendant 3 à 5 secondes, le praticien cherche à ressentir, dans l’ensemble de son corps, la partie susceptible de bouger. Ou, s’il veut agir autrement, ces quelques secondes sont consacrées à la tentative de faire bouger une partie du corps : un doigt, une main, ou une jambe. Si l’effet souhaité se produit, le praticien doit continuer cette  technique jusqu’à ce que le mouvement acquière la meilleure amplitude possible. Durant ce processus, un certain nombre de choses peuvent arriver, y compris la spontanéité d’une séparation, un mouvement autonome de la partie du corps en mouvement, la présence de sons ou de vibrations. Tous ces événements sont clairement positifs. Si aucune partie du corps ne bouge dans ces 3 à 5 secondes, le praticien doit passer à l’écoute intérieure.
Il s’agit d’identifier le son interne. Quand il est repéré, il faut l’écouter et essayer de l’amplifier. Il peut même devenir un véritable rugissement et une séparation spontanée s’en suivra. Il se peut aussi que des vibrations se produisent. Si aucun bruit n’est perçu en 3 à 5 secondes, l’ensemble du cycle doit être repris.
Pourquoi utiliser trois techniques indirectes ? Parce qu’on réagit souvent aux techniques de manière inattendue et irrégulière. C’est pourquoi si une seule technique est utilisée, même une très efficace, le praticien peut rater beaucoup d’expériences différentes faute de variété dans sa pratique. Donc, un répertoire pratique doit absolument être composé de plusieurs techniques.

A remarquer !
Parfois, la technique qui a fonctionné la première fois, ensuite ne marche plus. Par contre, d’autres techniques qui restaient sans résultat au tout début, au fil du temps, se mettent à être efficientes et ça, régulièrement.

         Il est également important de comprendre que les techniques fonctionnent fort mal et rarement, si elles sont effectuées simplement par curiosité. Il faut vous donner totalement, en y investissant tout de vos ressentis et de votre être. Faites vraiment tout ce que vous pouvez pour aiguiser vos sensations et ne faire qu’un avec elles. La conscience doit être totalement concentrée sur tous les aspects de la technique effectuée. Alors vous verrez que le principe des cycles des techniques indirectes est un outil facile pour sortir de son corps avec un accès simple à l’état prérequis. Si le praticien ne reste pas conscient de cela, il risque de perdre son temps et son énergie.

3 – Répétition du cycle de techniques indirectes
Si un premier cycle de 3 techniques ne donne pas de résultats nets, cela ne veut pas dire que tout soit perdu. Même si les techniques ne fonctionnent pas, elles ont tout de même rapproché le praticien de l’état de présortie et il faut simplement continuer à utiliser la technique de l’observation des images, celle du mouvement du corps subtil et celle de l’écoute intérieure en répétant ce processus au moins 3 fois.

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Une fois qu’on a effectué un cycle de techniques, on peut facilement recommencer, une fois, deux fois, trois fois et plus. Durant l’un de ces cycles, une technique va certainement se mettre à fonctionner d’un seul coup, même sans aucun résultat la seconde précédente.
Un praticien sérieux devrait au moins répéter quatre fois le cycle des trois techniques. Psychologiquement, c’est fastidieux  de faire quelque chose qui n’a pas donné de résultat, et l’on a envie d’essayer autre chose, même si on était peut-être tout près du but. Pourtant, continuez d’essayer. Réessayez, encore et encore ! Il y a des cas où il a fallu 10 cycles pour obtenir des résultats. Un effort monumental, oui, mais le résultat en vaut la chandelle. Mais que cette répétition ne dépasse pas la minute.

4. Se rendormir pour réessayer
Si un praticien n’arrive pas à se dédoubler après une répétition de cycles de techniques et après plusieurs tentatives de séparation, ou même s’il a l’impression que rien ne va, il est toujours préférable de se rendormir pour réessayer. Encore une fois, répétons l’importance capitale de s’endormir avec la ferme intention d’exécuter des cycles au réveil. Cette intention augmente considérablement les chances de succès rapide. Autrement dit, on ne doit pas s’endormir la tête vide, ni avec le simple désir de passer une bonne nuit. De plus lors de l’utilisation de la méthode du « rendormissement retardé », il faut obligatoirement avoir une intention ferme, sachant que plusieurs tentatives sont possibles au cours d’un même cycle de sommeil.

En seulement quelques exécutions des quatre étapes décrites, si on le veut vraiment, on va réussir.
Il faut toujours garder à l’esprit que l’une des erreurs les répandues au début est de rester simplement couché dans son lit alors qu’on est bel et bien dans la phase qui permet directement de sortir. En général, pour chaque sortie réussie, les débutants se sont déjà trouvés deux ou trois fois dans l’état de conscience prédissociatif mais sans avoir su en tirer parti et en ratant la séparation. Quel dommage ! Par exemple, si toutes les techniques fonctionnent vraiment très bien immédiatement au réveil, c’est un signe certain de se trouver dans la phase recherchée. Au lieu de continuer à rester allongé dans l’état proche de la sortie, essayez successivement plusieurs techniques, s’il le faut. Essayez de toutes vos forces de sortir de votre corps. Chaque technique susceptible de fonctionner doit absolument être essayée !
Il faut également profiter de l’éventail des résultats possibles. Quand quelque chose commence à marcher, le débutant, souvent, pour une raison quelconque, ne tire pas immédiatement avantage de cette occasion. La phase présortie est alors déjà atteinte depuis plusieurs secondes et les techniques ne fonctionnent plus. Si on ne profite pas de cette entrée dans la phase exactement aussitôt qu’elle se produit, l’espace de temps qui permet de se dédoubler va simplement être perdu en quelques secondes. C’est pourquoi il est faut essayer de quitter son corps immédiatement après tout résultat positif d’une technique. Sinon, un trésor disparaît.
Pour améliorer l’efficacité des cycles des techniques indirectes, il faut envisager quoi faire si une technique commence à fonctionner puis ne progresse plus, donc quand qu’on n’arrive pas à entrer dans l’état de conscience prédissociatif.

D’abord, comprendre que si une technique a commencé à fonctionner, c’est uniquement le manque temporaire d’expérience et celui de savoir-faire qui vous empêchent de sortir hors de votre corps. Ces obstacles se surmontent en changeant de temps en temps de techniques. Supposons qu’en écoutant le son interne, il s’intensifie vraiment mais cesse tout d’un coup. Il faut alors arrêter, et s’efforcer de se rendormir ; ou bien, il faut observer vos images internes pendant quelques secondes, pour ensuite revenir à l’écoute interne. Le son pourra alors être bien plus fort et offrir l’occasion d’appliquer une technique. Changer de méthode de temps en temps est aussi très positif. Cela donne l’occasion de revenir à la première technique qui a permis de réussir.
L’essentiel est de ne jamais renoncer à une technique qui a commencé à marcher un tant soit peu. Cela indique que l’on est tout près du succès et qu’il n’y a qu’à continuer.
On peut effectuer simultanément deux, ou même trois, techniques sans que cela ne soit négatif en rien. Il est aussi normal et naturel de sauter d’une technique à une autre, afin de s’adapter aux résultats. Par exemple, les sons se produisent souvent en même temps que les mouvements du corps subtil. Dans ce cas, le praticien peut tout simplement passer directement à l’écoute interne. Autres paires d’effets : les images naissent du son interne, le son naît de la rotation, le son peut venir aussi de la contraction du cerveau subtil, la contraction du cerveau nait de l’écoute, les vibrations de la rotation, les vibrations viennent des mouvements du corps subtil, et ainsi de suite.
Au début de ses essais, juste au moment critique, il arrive que le débutant ne sache plus ni quoi ni comment faire. C’est normal. Pour réussir, la solution est de faire immédiatement tout ce qui vous vient à l’idée. Pour ne pas rencontrer ce style de problème, le mieux est de se détendre.