ETRE CONSCIENT A L’INSTANT DU RÉVEIL

  Etre conscient au réveil, c’est se réveiller avec une pensée maîtrisée, idéalement, une pensée au sujet des techniques indirectes. Le but, c’est d’agir immédiatement, sans moment creux. Pour utiliser ces techniques dès le réveil, en avoir une connaissance superficielle n’est pas suffisant. Cela tient aux particularités de l’esprit humain, et à ses habitudes, qui font qu’il n’est pas évident, au réveil, de se remémorer une motivation ou une idée spécifique.

A remarquer !
Selon une croyance rependue, le voyage hors-du-corps serait quasiment inaccessible, ou à la rigueur,  uniquement réservé à un petit nombre d’élus qui y arriveraient grâce à des pratiques nécessitant des connaissances secrètes. Pourtant, la plus grande difficulté de l’OBE quand on s’y essaye sur un court laps de temps réside uniquement dans le rappel immédiat des techniques à l’instant du réveil et, ce, avant tout mouvement. C’est simplissime. Mais c’est précisément la non-maîtrise de cet instant qui est le plus grand obstacle quand on essaie d’expérimenter ce phénomène, effectivement rare.

           Réussir à être conscient à l’instant du réveil est facile pour environ 75 % des gens. Toutefois, pour l’autre quart de la population, c’est si difficile que cela semble un obstacle insurmontable. Pourtant, on doit simplement comprendre que c’est vraiment accessible grâce à une formation adaptée et des essais répétés.
Les raisons pour lesquelles des personnes sont incapables de se souvenir de pratiquer les exercices à la seconde du réveil sont : le manque d’habitude de faire quelque chose immédiatement au réveil, le désir de dormir plus longtemps, le désir d’aller aux toilettes, la soif, l’envie de se lancer immédiatement dans son quotidien, etc.
Etre conscient, à l’instant du réveil, avec l’intention d’essayer  une technique indirecte devrait être l’objectif principal d’un praticien, objectif qui doit être poursuivi à tout prix. De cela dépend votre rapidité à vivre une expérience réussie.

Méthodes efficaces pour apprendre à avoir une  conscience volontaire au réveil :

          L’intention au moment de l’endormissement : C’est très important à réaliser pour réussir à avoir toute sa conscience à l’instant du réveil. Au réveil, en général, on pense à ce à quoi on pensait en s’endormant, fait scientifique rigoureux prouvé par les spécialistes du sommeil. Ce phénomène est facilement observable si le dormeur est confronté à un grave problème : il s’endort avec son problème comme il se réveille avec lui. Ainsi, selon ce principe, si on remplace des difficultés qui obsèdent par le désir de pratiquer la sortie hors du corps, l’effet désiré va se produire. En s’endormant, il n’est pas nécessaire de s’agripper exclusivement à la conscience au réveil. Il suffit simplement d’affirmer clairement son intention et, même, si possible, de l’affirmer à haute voix. La pratique de ce type d’action consciente lors de l’endormissement va largement favoriser votre succès.

   La détermination : Le praticien doit se concentre sur l’importance et la nécessité de se réveiller avec l’idée immédiate de pratiquer une technique. Si cette volonté est ferme, des résultats positifs vont s’en suivre.

Désir affirmé et réaffirmé : Parfois, l’intention n’est pas suffisante, ou bien certaines personnes, pour des causes individuelles, n’arrivent pas à affirmer leur désir. Dans ce cas, on doit poser l’affirmation du désir au niveau concret. Cela pourrait être sous la forme d’une affichette de motivation placée à côté du lit, sous l’oreiller, ou accroché au mur. On peut parler de son désir en famille ou entre amis, ou alors, on peut se répéter à voix haute ce qu’on devra faire au réveil. On peut même inscrire sa volonté dans son journal, sur son blog, ou sur son téléphone mobile.

A remarquer !
Des praticiens «programment» leur nourriture et leur eau pour induire l’état qui permet le dédoublement. Ils emploient essentiellement à la fois l’autosuggestion et l’effet placebo : ils programment leur subconscient à considérer les aliments comme apportant et les éléments nutritifs et  une forte probabilité de sortie hors du corps.

  Analyse des réveils infructueux :                   L’analyse des échecs est très importante quand il n’y a pas eu de conscience au réveil. Quand la tentative ratée nous revient à l’idée, que ce soit dans un délai de quelques minutes ou de plusieurs heures, voire plus tard dans la journée, il faut l’étudier et la comprendre. Une étude vraiment sérieuse de l’échec fait beaucoup progresser, car elle permet au praticien de percevoir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Ainsi il pourra rectifier ce qui mérite de l’être.

Créer la motivation : Vous réussirez d’autant plus rapidement à être conscient au réveil que votre désir de sortie hors du corps sera vif. C’est le désir de réussir qui crée la motivation. En général, ce qui motive au-delà de tout, ce sont les expériences qu’on a vécues en état de dédoublement. Or, comme ça ne pourra pas être le cas d’une personne inexpérimentée, il lui faudra un moteur autre. Pour l’un, ce pourrait être le rêve qu’il faisait enfant de voler vers Mars, pour l’autre ce peut être l’occasion de revoir un être cher décédé, pour un troisième la chance d’obtenir des informations précises,  d’influencer le cours d’une maladie physique, etc.

En plus des méthodes naturelles qui ouvrent la conscience dès le réveil, il y a divers moyens pour en évaluer la qualité et la renforcer. Ils seront explicités au chapitre 5 dans la partie décrivant les aides extérieures qui permettent d’accéder au dédoublement.
Le meilleur moment pour se réveiller conscient est à la sortie d’un rêve. C’est le moment le plus efficient pour essayer une séparation ou pour mettre en pratique des techniques. A ce moment-là, la conscience du corps physique est très faible. Le jaillissement de la conscience qui arrête un rêve survient souvent lors de cauchemars, d’expériences douloureuses en rêve, lors de rêves de chute, etc.
A la longue, on doit développer une sorte de réflexe qui permet, à l’instant du réveil, d’effectuer des actions planifiées, avant même d’être franchement conscient. Ce type de réflexe permet de profiter d’excellentes occasions.
En raison de divers facteurs physiologiques et psychologiques, il n’est pas possible pour tout le monde d’atteindre un réveil conscient à la fin de chaque cycle de sommeil. Donc, inutile d’être déçu si on ne se réveille pas en pleine conscience à chaque fois. Ne se sentir réveillé que 2 ou 3 fois par nuit est normal; c’est tout à fait suffisant pour une pratique active 2 à 5 fois par semaine avec des essais quotidiens.
Inutile d’être obsédé. Pendant les cours à l’école, on a bien remarqué que 10 réveils conscients ou plus (certains élèves essayent d’en avoir 20 ou même 30)  au cours de la nuit et sur le matin, donnent rarement des résultats. Cela vient du fait que l’objectif très fortement investi a un effet déstabilisant qui casse des rythmes naturels. Donc, on va se priver de moments propices à la sortie hors du corps. Le praticien peut également s’épuiser émotionnellement par de trop nombreuses tentatives et être incapable de poser des limites raisonnables. Il va tout simplement perdre son but. Si l’on commence à ressentir cet effet, il faut se détendre et  essayer d’approcher le sujet avec sérénité, dans un esprit de progression régulière.